/// Sous-élévation d’un appartement /// Toulouse /// 2020
Témoin de la densification du centre historique toulousain, ce projet naît de la division d’une maison de ville traditionnelle en plusieurs logements. Le périmètre de ce projet, dédié à un couple de trentenaires, comprend la moitié du rez-de-chaussée de la maison orientée vers la cour, à l’arrière de la parcelle, et une partie de la cave. Cette petite cour, typique de la forme urbaine des faubourgs historiques, est entièrement minéralisée. Cependant le végétal est bien présent, au travers des plantes grimpantes qui envahissent le haut mur de clôture voisin, véritable « fond de scène » de la cour. Afin de gagner en luminosité et de profiter de la qualité de cet espace extérieur, privilège en centre-ville, des démolitions sont engagées. Elles visent d’abord à descendre les allèges pour multiplier les possibilités de passage entre intérieur et extérieur. Elles permettent ensuite de révéler la structure de l’édifice et de composer le projet de manière sobre, selon les volumes capables : la partie située dans la maison d’origine accueille les espaces de vie sur deux niveaux, la partie située dans l’extension réalisée plus tardivement (comme en atteste l’épaisseur et la nature des murs) accueille la chambre. La construction d’une petite verrière, reprenant le langage des ouvrages en ferronnerie de la cour, rend possible ce scénario. Le sol de l’ancienne cave est décaissé, une simple dalle en béton est posée pour accueillir un salon / chambre d’amis éclairé naturellement par le biais d’un plancher vitré. Dans un souci d’économie du projet, les matériaux naturels existants sont préservés à l’état brut : briques et galets pour les murs, parquet bois pour le sol du séjour. Les qualités esthétiques et l’inertie de ces matériaux contribuent tant au confort intérieur qu’à l’intérêt patrimonial de cette architecture.
photographies ubac + Thomas Cecconi