/// Ecoquartier 300 logements /// Castelmaurou /// 2019-2021

Castelmaurou est une commune limitrophe de Toulouse métropole. Elle fait partie de ces territoires périurbains sur lesquels la pression foncière, difficilement maîtrisée, s’accroît d’année en année sous l’impulsion de la dynamique économique et démographique régionale. La demande initiale de l’aménageur visait à penser l’aménagement d’un écoquartier sur un site (20 ha) jouxtant la commune de Rouffiac-Tolosan, avec une programmation mêlant habitat et activités. Les abords du site sont occupés principalement par de l’habitat individuel peu dense et des zones d’activités. L’enjeu principal du projet étant de redessiner un maillage cohérent, le périmètre d’étude a très vite été étendu pour atteindre l’échelle intercommunale, plus pertinente. Il est apparu essentiel de penser dans un premier temps la sanctuarisation d’espaces naturels et de révéler les qualités du paysage. Ainsi le château d’eau est mis en scène en tant que repère visuel et constitue le point de départ du « chemin de l’eau », qui mène à deux vallons : le réseau hydrographique constitue le fil conducteur de la composition d’ensemble. Dans un second temps, la volonté de préserver le caractère agricole du site a conduit à réserver une emprise foncière pour l’installation d’une exploitation maraîchère au cœur du quartier, suivant un modèle local fonctionnant partiellement en circuit court (ferme urbaine de « Borde-bio »). Les emplacements stratégiques, en particulier au niveau du hameau originel de Castelviel, sont réservés aux équipements et activités tandis que l’habitat se développe sous la forme de maisons de ville et d’habitat intermédiaire. Des cours communes paysagères, inspirées des traditions rurales, permettent de mutualiser le stationnement, minimiser son impact, et favoriser la vie en collectivité. De larges transitions paysagères entre habitat et zones d’activités garantissent les conditions d’une cohabitation saine. A l’intérieur des îlots, l’alternance des orientations bâties, l’intégration dans la pente et les variations volumétriques visent à dégager des vues sur le paysage tout en limitant les situations de vis-à-vis. De nouveaux modes d’habiter sont proposés, à la fois plus denses et plus en lien avec l’histoire et la géographie de ce territoire en mutation.

mandataire étude : Hectare aménageur